Contenu pédagogique

Analyse de films : Jean Breschand (commun M1 M2)

A travers un choix d’extraits de films – documentaires et fictions – qui traversent l’histoire du cinéma, nous nous emploierons à dégager, à la faveur d’analyses précises de séquences, quelques questions qui structurent une réflexion sur le cinéma. Ces questions sont relatives à la représentation du réel, à ses modalités, à ses enjeux.

Travail à rendre : Analyse d’une séquence d’un film documentaire au choix

La chaîne numérique : technique / esthétique : Réjane Vallée

La première partie du cours sera consacré à une réflexion sur les liens entre technique et esthétique, à travers l’analyse de quelques moments clés de l’histoire du cinéma (sa naissance, l’avènement du sonore et du parlant, la couleur…). Une large part sera consacrée à la « révolution numérique », de la caméra (DV, HD…) jusqu’à la question de la diffusion, à travers une approche du multimédia et du web documentaire. La deuxième partie du cours mettra en pratique ces réflexions, par un travail sur machine sur la création de DVD et sur l’étalonnage.

Travail demandé : la réalisation d’un entretien avec un technicien autour de ces questions dans le cadre du festival du cinéma du réel, entretien approfondi qui sera prolongé par une analyse personnelle de l’entretien et des réflexions qu’il permet à l’étudiant, en mettant en lien dans cette analyse les textes du polycopié et les éléments théoriques abordés en cours.

Le stage : Réjane Vallée

La journée « stage » sera consacrée à une réflexion sur les significations d’un « bon stage », aux questions juridiques et pratiques que pose un stage, et permettra à chaque étudiant de définir son propre projet de stage, en France ou à l’étranger. Seront évoqués les éléments indispensables à mettre en avant dans sa recherche de stage (endroits où consulter des annonces, candidatures spontanées, réseau), dans ses documents (cv, lettre de motivation) en lien avec les spécificités du champ audiovisuel et de ses codes particuliers. Les rapports de stage des années précédentes seront aussi analysés pour aider les étudiants à trouver leur « bon » stage.

Travail demandé : la réalisation d’un rapport de stage, soutenu en public en fin d’année ; autant de rapports que de stages réalisés si plus d’un stage. Le rapport se compose d’une introduction (où, comment et pourquoi avoir choisi ce stage, plus une présentation synthétique de la structure), d’une première partie expliquant les travaux réalisés (soit sous forme de journal de bord chronologique, soit sous forme de thèmes de tâches réalisées), d’une deuxième partie d’analyse et de mise en perspective (qu’est ce que le stage a appris d’un point de vue technique, esthétique, relationnel, social…; quelle prolongation avec les enseignements du Master, quels apports, quelles réflexions sur le monde de l’audiovisuel et ses métiers…) ; puis une conclusion générale d’ouverture (et après ?) et des annexes si nécessaire, permettant de bien comprendre les travaux accomplis en stage.

Sociologie et documentaire : Jérémie Moualek

Le cours entend préparer et accompagner les étudiants dans leur travail de recherche socio-filmique qui se déroule au premier semestre, en amont de la fabrication du film, et qui est essentiel à la démarche de réalisation d’un documentaire en sciences sociales.

Les  9 séances de 3 heures se divisent entre cours magistral et exposés collectifs. Durant le cours, l’enseignante mobilise divers auteurs, concepts, et  approches méthodologiques afin d’approfondir les savoirs sociologiques des étudiants en s’appuyant sur différents champs de recherche en sciences humaines (travail, déviance, genre, corps, classe sociale, ville…). Aux travers d’approches interdisciplinaires, il s’agit également de penser et d’explorer les possibles formes de recherche-création en s’appuyant sur des exemples d’œuvres et de travaux académiques.

            Divers écrits rendus par les étudiants sont attendus au fur et à mesure des séances afin de permettre des échanges autour de leur recherche préparatoire et d’instaurer une dynamique productive tout au long du cours. L’objectif du cours est qu’à la fin du premier semestre les étudiants aient délimité un objet de recherche, réalisé une monographie de terrain, des entretiens exploratoires et développé une réflexion sociologique sérieuse, nourrie de lectures, de films et d’œuvres en tout genre autour de leur sujet mais aussi autour de la sociologie filmique.

            La note du semestre sera la moyenne entre la note d’exposé et la note constituée par les différents documents rendus ponctuellement.

Des usages de l’archive dans le cinéma documentaire : Marguerite Vappereau

            Ce cours se propose de présenter un panorama de l’usage des images d’archive dans l’histoire du cinéma. Il s’agit de mettre en lumière les choix faits par certain(e)s cinéastes majeur(e)s (Esther Choub, Nicole Vedrès, Chris Marker, Marcel Ophuls…) et les grandes controverses historiques (URSS des années 20, Frances des années 60…) de façon à montrer la variété du traitement des images d’archive et les questions éthiques dont il relève. Après avoir présenté aux étudiants les grands lieux d’archivage du film en France, la majeure partie du cours prend la forme d’un atelier où doivent naître des discussions autour de séquences de films documentaires et de textes emblématiques, afin de permettre aux étudiants de s’orienter et de prendre position à travers ces questions.

Travail demandé : Dossier

Expérimentations cinématographiques et recherche en sciences sociales : Monique Peyriere

            Le cours s’intéresse aux films qui déroutent le spectateur de son rapport confortable, routinier, habituel, avec les images animées. A la recherche d’un «réel visé », que documentent ces films qui présentent  moins un point de vue « sur » un sujet ou une  situation à filmer, qu’un « point de voir » ? Films qui cherchent ailleurs, à proposer des formes de vie assumées, à les réfléchir, à en détourner les images, à désynchroniser les sons, à les réutiliser, à les citer, à les reprendre encore, en les déplaçant. Films qui s’engagent « avec » les filmés dans l’intensité d’un geste égalitaire. Le cours s’intéresse tout autant à ceux qui regardent ces films, « spectateurs, acteurs, actifs, au sein d’un dialogue étrange» (Edgar Morin, Le cinéma un art de la complexité, Nouveau monde éditions, 2018, p 139) ; eux qui prennent le risque d’une rencontre secrète avec un film. L’ambition est ainsi de dresser les contours d’une « expérience » cinématographique, et d’interroger « l’essai » au cinéma au regard des sciences sociales.

L’évaluation du cours « Expérimentations cinématographiques et Recherche en sciences sociales » se fait sur la base d’un dossier individuel.

FFE (Film de Fin d’Etude) : Jean Breschand

L’écriture du Film de Fin d’Etude est répartie au fil de l’année et requiert une implication soutenue. Son écriture passe par des étapes nécessaires, prises en compte dans l’évaluation du travail. Quatre volets scandent cette écriture : la constitution d’un dossier de repérages, la réalisation d’un portrait photographique et légendé de la ou des personne(s) filmée(s), la tenue d’un journal de bord au long de l’année, l’écriture finale du dossier du film composé d’une note d’intention, d’une note de réalisation et d’un synopsis.

Travail à rendre :

  • Le dossier de repérages
  •  Le portrait photographique
  • Le journal de bord : à rendre une semaine après le rendu du film de fin d’études. Le journal de bord contient toute l’histoire du film, de sa conception à sa finalisation. Sa forme est libre. Il rend compte aussi des différents apports lors des soutenances orales des projets. Il débute donc dès la rentrée du master, et permet à l’étudiant de prendre du recul sur son travail, tout en gardant une trace de l’évolution du projet.
  • La note d’intention, réalisation, synopsis (et séquencier) : pour la soutenance des projets début avril

Les genres du documentaire : Jean-Pierre Lenoir

C’est en visionnant des œuvres cinématographiques et en proposant une méthode de lecture de celles-ci que l’on parvient à entrevoir comment elles sont écrites et réalisées. Encore faut-il avoir une vision active des films que l’on regarde et non « fascinée ». L’exemple vivant des autres cinéastes et de leurs films sera, je l’espère, un facteur déclenchant pour l’écriture des projets. Je tenterais de montrer une direction, de proposer une « carte de navigation », d’amener les étudiants à réfléchir à la forme, au style, aux ressorts dramatiques, à chercher du sens et à déceler leur point de vue. Au cours des séances, les échanges porteront autant sur le contenu des films documentaire visionnés que sur les problématiques cinématographiques. Ils s’accompagneront d’une présentation des projets des étudiants et de mon travail en cours : Voici ce que je suis en train de faire, pourquoi, enjeux, comment, démarche.

Le travail demandé aux étudiants sera la réalisation d’un plan séquence (sans montage son) d’une durée maximum de 2 minutes. Le thème sera fixé en début d’année. Ce travail sera envoyé via Viméo, You tube, Dailymotion ou sur support DVD à mon adresse. Tous les types de caméra sont possibles pour cet exercice, y compris les téléphones portables.

Ecriture du projet –Sociologie de l’environnement : Fabrice Colomb  

            Ce cours consiste en une analyse sociologique du traitement politique de l’environnement. Nous parlerons de la distinction nature/culture, de la critique du développement durable et de ses déclinaisons (énergie renouvelable, green washing etc…), de la mise en économie de l’environnement, de la promotion du nucléaire….

Histoire socio-esthétique de la photographie : Jean Pierre Durand

            Cet enseignement a trois objectifs :

  • apprendre à cadrer une image (fixe ici, mais le cadrage est générique)
  • initier les étudiants à l’histoire de la photo en montrant comment elle se combine avec les grands courants artistiques depuis son invention
  • apprendre à analyser une image à partir de ses différents signifiants (dénotés, connotés, etc.).

Travail demandé : une analyse critique d’une photographie personnelle à partir du cours et des apports d’un texte de Roland Barthes (distribué en cours)

Cours de prise de vue et mise en scène : Carlos Alvarez

            Ce cours revient sur les fondamentaux de la prise de vue : exposition, composition, colorimétrie, éclairage, filmage en mouvement… Il s’agit d’apprendre le maniement et les fonctions d’une caméra vidéo MiniHD en même temps que la grammaire visuelle et les bases du langage cinématographique. Mais il s’agit aussi et d’abord d’apprendre à « regarder ».

L’apprentissage des bases techniques et esthétiques vise à vous aider dans la construction de vos choix de mise en scène et de dispositifs filmiques. Nous réfléchirons notamment sur : comment raconter une histoire en images ? Comment rendre visuelles vos idées, vos intentions et vos ressentis vis à vis des personnes et des situations observées ?

            Nous aborderons des questions essentielles de mises en scène en même temps que quelques ficelles du métier : Comment mener un entretien filmé ? Comment filmer un lieu, un paysage, une atmosphère ? Comment et où se placer pour tourner une scène ? Comment trouver la bonne distance avec les personnes filmées ? etc.

            Une grande place sera accordée à la pratique, néanmoins les exercices seront principalement réalisés en dehors des cours puis visionnés et discutés en cours. Les deux derniers cours (sur un total de 8 cours) seront consacrés à la préparation et à la réflexion sur les choix formels et esthétiques de vos films de fin d’étude.

Travail à rendre : Le cours fonctionne en contrôle continu, des exercices filmiques sont à rendre avant chaque cours. Le premier trimestre se termine par la présentation d’un exercice thématique de 5 minutes à réaliser en binôme.

La chaîne de production documentaire :  de la définition du sujet à la diffusion du film : Marina Galimberti

            Ce cours propose aux étudiants une « immersion subjective » dans l’univers de la production des documentaires de création, du point de vue d’un réalisateur-trice qui, pour passer de l’idée d’un sujet à la réalisation du film, doit explorer et repérer l’existant, approfondir et formaliser ses ressentis et ses intentions pour trouver comment les rendre par l’image et le son, mais aussi connaître le fonctionnement du marché de la production, se confronter aux institutions et aux financeurs, construire des relations solides avec un producteur, puis avec les divers interlocuteurs.

            L’objectif étant d’adopter une approche active, ne réduisant pas ces apprentissages à un ensemble de notions théoriques, mais en les reliant d’emblée au travail de conception et de construction d’un film : avancer sur les aspects de la production permet d’approfondir la conception et de densifier son sujet, enseigné à poser et à se poser les bonnes questions aux bons moments, à faire les choix opportuns à chaque étape de la réalisation, à mettre les aspects techniques et pratiques au profit de la création.

Travail à rendre  :

T.P. 1 (en petits groupes)   : Concevoir un dispositif de diffusion pour un documentaire, définir la stratégie de diffusion, faire des recherches sur les lieux, les festivals, les organismes susceptibles d’accueillir le film, en fonction du sujet, du traitement.
Date butoir : à la fin des cours sur la diffusion.

TP 2 (en binôme) : Faire un entretien oral avec un réalisateur ou/et un producteur sur la relation qui s’est construite entre le réalisateur et son producteur tout au long du processus de création. Date butoir : à la fin des cours sur la production

TP 3 (individuel: Fabriquer un dossier de production àpartir du sujet du film à réaliser en fin d’année, répondant aux critères d’éligibilité requis pour les demandes d’aide à la production au CNC ou à d’autres organismes financeurs, et intégrant le budget prévisionnel et le plan de financement. Date butoir :à la fin du mois de mars.

Le Film ethnographique : Christine Louveau (commun M1 M2)

            Le film ethnographique  constitue  un moment clé de l’écriture cinématographique des sciences sociales qui peut nous servir de base dans la réalisation d’un film en sociologie filmique. L’imprégnation du terrain en définit la démarche. 

Le travail de terrain ethnographique est une méthode utilisée tant pour l’ethnologie que pour la sociologie. 

– En sociologie, il permet de révéler des situations, d’affiner ses hypothèses de départ et de les mettre en perspective avec un contexte plus global. 

– En sociologie filmique, il permet de construire des images sémantiquement denses. 

 Le cours s’articulera autour de deux approches complémentaires :

– l’histoire du film ethnographique et l’impact que les évolutions techniques ont eu sur son contenu. Il s’agira de questionner la mise en évidence ou non de la problématique principale.

– La méthodologie de terrain, sans et avec caméra. Il s’agira de faire émerger les questions de sciences sociales que pose une observation.

Validation : la validation se fera par une dissertation.

Initiation à la prise de son : Noël Morrow

             Le premier cours dispensé avec Grégoire Tosser (écriture sonore) et Jocelyn Robert (montage son) donnera des bases de réflexions esthétiques et techniques sur le son à l’image.

 Dans les cours suivants, les étudiants apprendront à utiliser et maîtriser le matériel de prise de son du Master : micros, système HF, mixette, perche. Ils devront brancher et régler les niveaux son sur les différentes caméras. Ils écouteront différentes prises de son, différents plans sonores. Certains principes de travail seront donnés : la relation au caméraman, faire des ambiances raccords, ne pas travailler en gain automatique, prendre conscience des difficultés qu’ils pourraient rencontrer au montage et comment y remédier…

Un support de cours papier commun à la prise de son et au montage son sera distribué au début de l’année. Les étudiants devront le lire rapidement.
Un contrôle de connaissance commun au montage son aura lieu à la fin des cours.
Cours « Écriture sonore » : Chloe Huvert
            L’objectif du cours est de proposer une approche globale des rapports entre le son et l’image, à partir de l’étude générale de l’histoire du cinéma de fiction et documentaire à partir du parlant, et de l’analyse de séquences puisées dans le cinéma depuis la fin des années 1920 jusqu’à nos jours. Les relations entre son, bruit et musique au cinéma sont également abordées, dans une perspective esthétique, ainsi que dans le but de mieux comprendre comment les utiliser dans une activité créatrice.

Bibliographie succincte

Chion, Michel. Le Son au cinéma. Paris : Cahiers du cinéma, 1994. 

Chion, Michel. Un  art sonore, le cinéma.Paris : Cahiers du cinéma, 2003.

Deshays, Daniel. Pour une écriture du son. Paris : Klincksieck, 2006.

Deshays, Daniel. Entendre le cinéma. Paris : Klincksieck, 2010.

Millet, Thierry. Bruit et cinéma. Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, 2007.

Contrôle des connaissances : Dossier (étude d’extraits de films) alliant réflexion, argumentation et analyse

Liste non exhaustive des films utilisés pendant le cours :

–                   Brian de Palma : Blow Out
–                   David Lynch : Lost Highway, Mulholland Drive
–                   Michael Moore : Fahrenheit 9/11
–                   Alfred Hitchcock : Les Oiseaux, Psychose
–                   Jean Rouch : Les Maîtres fous, Chronique dun été
–                   Jacques Tati : Mon oncle, Jour de fête, Playtime
–                   Nicolas Philibert : Être et avoir
–                   Raymond Depardon : Délits flagrants
–                   Stanley Kubrick : The Shining, 2001
–                   John Carpenter : Halloween
–                   Dziga Vertov : La Symphonie du Donbass
–                   Alan Crosland : Le Chanteur de jazz

LV1 anglais : Stéphanie Genty

            Les objectifs des cours d’anglais sont: survoler les principales difficultés de la langue anglaise, préparer un glossaire bilingue du projet filmique et apprendre les rudiments du sous-titrage professionnel. La pratique à l’oral est privilégiée afin que l’étudiant puisse expliquer et défendre son projet filmique en anglais, répondre aux questions le concernant et en présenter un descriptif à l’écrit. Les spécificités de la traduction audiovisuelle présentées en cours sont appliquées à un film étudiant d’une ancienne promotion de la filière.

 Plus : Formation aux logiciels de montage, Droit de l’image et propriété intellectuelle, Conférences invitées, le FIPA, le Cinéma du réel…